Depuis plus de 35 ans, les gouvernements des pays industrialisés s’abandonnent dans les bras du marché au nom de l’école de Vienne et du néo-libéralisme. Pourquoi changer maintenant ? Le pré-projet de loi sur la réforme du travail de Myriam El Khomri continue humblement le travail, cette fois autour du thème de la flexibilté salariale.

Elle suscite quelques mécontentements, cette loi. Cette semaine, le ton et la qualité du discours sont montés : on a eu d’abord une tribune légèrement opportune de socialistes pas contents ; ensuite, une pétition qui avait déjà plus soigné son site web (loitravail.lol !) et qui a rapidement reçu plusieurs centaines de milliers de signatures ; enfin, des youtubers ont préparé une campagne de communication (#onVautMieuxQueÇa) en espérant toucher le plus grand nombre, et surtout ceux que la loi concerne en premier lieu, les jeunes.

Friedrich Hayek, le père idéologique du néo-libéralisme, a écrit La Route de la servitude. On croirait presque qu’il avait prédit cette loi sur le travail.